Correction Activité 11 - Les antibiotiques, c'est pas automatique

Correction activité 11

A – La résistance des bactéries aux antibiotiques

1) Analysez les résultats de l'expérience afin de valider l'une des hypothèses.

Miloslav Demerec a testé les deux hypothèses. Pour l’hypothèse darwinienne il a émis comme conséquence vérifiable que si les mutations sont aléatoires, elles peuvent apparaître à tout moment entre la mise en culture et le contact avec l'antibiotique, il est alors statistiquement impossible d'observer le même nombre de colonies de bactéries dans les différentes cultures.

On constate que le nombre de colonies résistantes est très différent dans chaque boite de pétri (de 3 à 839).

L’hypothèse darwinienne est donc vérifiée : les mutations surviennent au hasard au sein d'une population bactérienne, l'environnement ne jouant par la suite qu'un rôle de sélection. Les individus ayant subi une mutation qui les avantage augmentent leurs chances de survie et de reproduction.

2) Expliquez les résultats cliniques observés.

Le jeune garçon est traité avec de  la streptomycine. Dans un premier temps ses symptômes régressent car l’antibiotique tue la plupart des bactéries présentes, qui sont sensibles à cet antibiotique.

Au bout de 3 jours, les symptômes réapparaissent car il reste des bactéries résistantes à la streptomycine qui se multiplient.

3) Indiquez quel antibiotique semble le plus approprié pour soigner le jeune garçon.

On sait déjà que la souche bactérienne résiste à la streptomycine.

L’antibiogramme réalisé permet de montrer un début de résistance à l’amoxycilline, une efficacité faible de la ceftazidime et une efficacité moyenne de la céfotaxime et de l’association amoxycilline et acide clavulanique.

L’antibiotique choisi pour traiter le jeune garçon sera donc la céfotaxime.

4) A quoi peut être due l'apparition de la nouvelle souche bactérienne ?

Au sein des populations bactériennes, des souches résistantes à un antibiotique apparaissent spontanément à une fréquence faible.

5) Justifiez les indications figurant sur les notices d'utilisation d'un antibiotique.

1 – N'utilisez un antibiotique que lorsque votre médecin vous l'a prescrit.

Si on utilise un antibiotique sans prescription médicale, on risque de l’utiliser alors qu’il ne peut avoir aucune efficacité, pour une maladie virale par exemple.

2 – Respectez strictement votre ordonnance.

La quantité, la fréquence et la durée de prise de l’antibiotique sont importantes puisque si l’antibiotique n’est pas pris correctement il va favoriser l’apparition de bactéries résistantes.

3 – Ne réutilisez pas un antibiotique sans prescription médicale même si vous pensez combattre une maladie apparemment semblable.

Chaque type de bactérie a un antibiotique approprié, qui la combat efficacement. En prenant au hasard un antibiotique, on risque de favoriser l’apparition de bactéries résistantes à cet antibiotique.

4 – Ne donnez jamais votre antibiotique à une autre personne, il n'est peut-être pas adapté à sa maladie.

Même raison qu’à la 3.

5 – Une fois votre traitement terminé, rapportez à votre pharmacien toutes les boites entamées pour une destruction correcte et appropriée de ce médicament.

Les antibiotiques restant ne doivent pas être jetés à la poubelle car ils pourraient se retrouver enfouis en décharge et donc relargués dans la nature. Ceci favoriserait l’apparition de bactéries résistantes dans la nature.

B – L’antibiogramme

6) Expliquez l’intérêt d’un antibiogramme.

L’antibiogramme sert à connaitre quel antibiotique est le plus efficace sur une souche bactérienne, et quelle en est la dose optimale à utiliser.

7) Réalisez un antibiogramme et prenez une photo du résultat.

8) Mesurez le diamètre puis calculez la surface de chaque « tache ».

Pénicilline : 4,5 cm²

Méticilline : 2 cm²

Erythromycine : 0 cm²

Amoxycilline 4 cm²

9) Indiquez les sensibilités et les résistances de la souche bactérienne aux différents antibiotiques testés.

L’antibiogramme permet de constater que l’érythromycine n’a aucune action sur la souche bactérienne. Cette souche est donc résistante à l’érythromycine.

Elle a également une faible sensibilité à la méticilline puisque la tache a une surface faible.

Enfin la souche bactérienne est sensible à la pénicilline et à l’amoxycilline.